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3 questions à… François-Xavier Jeanteur / Publié le

Rencontre avec François-Xavier Jeanteur, responsable de la sélection des mentors à l’IME Paris Île-de-France.

 

IME France. Comment s’effectue le choix d’un Mentor ? Existe-t-il des caractéristiques communes à tous ?

F.-X. J. Lors de la constitution d’un binôme, le choix d’un mentor s’effectue sur trois critères principaux :portrait-brochure

  1. Les axes de travail tels qu’ils ont été exprimés par le mentoré dans son dossier de candidature ainsi qu’au travers des entretiens qu’il a eus avec l’équipe de l’IME. Ces éléments sont complétés par les échanges et le ressenti des membres du jury lors du passage devant le comité d’admission. Ces derniers sont très importants car ils permettent bien souvent de relativiser certaines demandes et d’en faire émerger d’autres. Il est parfois nécessaire d’organiser un entretien complémentaire pour cerner réellement la demande du candidat.
  2. La personnalité du dirigeant. Ce point est difficile à exprimer mais il est essentiel, car le mentorat est d’abord la rencontre de deux personnalités qui pourront s’accorder ensemble pour que cette relation ne soit pas qu’un moment de travail, mais revête aussi une dimension de plaisir.
  3. Le secteur d’activité de l’entreprise. Le mentoré imagine souvent son mentor comme son double en plus grand, particulièrement lorsque les axes de travail exprimés sont trop liés à l’opérationnel. Or, pour éviter les conflits d’intérêt, mais aussi pour permettre une prise de hauteur, le mentor est délibérément choisi en décalage avec l’activité du mentoré. Je recherche néanmoins à ce que les deux secteurs ne soient pas non plus trop éloignés pour que le mentor puisse comprendre les problématiques de son mentoré.

 

IME France. Quels sont les secrets d’un bon binôme ?

F.-X. J. L’efficacité d’un binôme repose sur quatre points :

  1. La rencontre de deux personnalités. C’est pour cela que l’on insiste tant sur l’importance de la première rencontre car c’est le moment ou les deux entrepreneurs vont réellement se choisir et s’assurer qu’ils ont envie de travailler ensemble, qu’ils y prendront un réel plaisir.
  2. L’acceptation d’un décalage entre les activités du mentor et du mentoré. Le mentoré rêve souvent son mentor comme son « clone » en plus grand ! Or ce décalage permet une certaine prise de hauteur et un approfondissement de la réflexion du mentoré, car elle permet d’éviter pour le mentor l’écueil  du « sachant » qui dit ce qu’il faut faire en plaquant sa situation sur celle de son mentoré. Le décalage des activités permet des échanges plus d’égal à égal.
  3. La rédaction dès le début de la relation d’un plan de travail et d’objectifs clairs et positionnés dans le temps. Ce plan de travail, qui peut évoluer dans le temps, permet de s’assurer que la relation ne dévie pas trop vers le quotidien de l’entreprise mais que les différentes fonctions et les grands enjeux pour l’entreprise sont passés en revue. Dans le cas contraire, on s’aperçoit au terme de la relation mentorale que plusieurs questions stratégiques pour le développement de l’entreprise ont été occultées par des préoccupations plus techniques liées au quotidien de l’entreprise et qui ne sont qu’annexe par rapport au mentorat.
  4.  Le respect du rythme et de la méthodologie proposé.

 

IME France. Y-a-t’il des événements (rencontres, conférences…) prévus pour les mentors d’Île-de-France en 2015 ?

F.-X. J. Oui il y aura cette année en plus des événements du « Club » auxquels ils sont toujours invités, deux petits déjeuners de partage entre Mentor. Le premier est prévu le 12 mai 2015. La date du second n’est pas encore fixée mais devrait se situer vers le mois d’octobre.

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