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Dominique Restino présente le mentorat entrepreneurial au Club de l’Audace / Publié le

En partenariat avec SwissLife Banque Privée, BDO, l’IGS, le CGA Picpus et Thomas Legrain Conseil, le Club de l’Audace a accueilli Dominique Restino ce 6 mai dans les salons de SwissLife Banque Privée, place Vendôme à Paris. Cet invité d’honneur est, entre autres, Président de l’Institut du Mentorat Entrepreneurial (IME) en France.

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Il était accompagné de Yoann Hebert* et Jacques Tordjman*, deux entrepreneurs membres de l’IME Paris Île-de-France, mentoré pour le premier et mentor pour le deuxième. Dominique Restino a importé le concept du mentorat entrepreneurial après un voyage au Québec en l’adaptant aux enjeux économiques français. Le concept est novateur : l’IME propose à un entrepreneur à la tête d’une entreprise à forte croissance, le mentoré, de bénéficier d’un accompagnement bienveillant et désintéressé de la part d’un autre entrepreneur chevronné ayant à son actif une réussite entrepreneurial majeure, le mentor.IMG_4725

Dominique Restino est diplômé de l’Executive MBA d’HEC et a monté sa première entreprise à l’âge de 24 ans. Sogedis-Effectif, groupe d’agences de recrutement spécialisé compte plus de 100 salariés et 1200 personnes en mission lorsque son co-fondateur la revend vingt ans après sa création, en 2006. Le manque d’un mentor, une personne n’ayant pour objectif que le souhait de le voir réussir, lui donne l’envie de donner cette chance à d’autres. C’est ainsi que l’actuel Président de l’IME France et Président fondateur du MoovJee, a eu l’idée de s’inspirer du Mentorat d’affaires du Québec pour le développer en France.

En 2007, date de création du premier IME au sein de la CCI Paris Île-de-France, 97 % des PME ont moins de 20 salariés. Elles peinent à grandir et le mentorat a alors pour objectif d’accélérer et sécuriser leur croissance. L’IME organise le partage d’expérience entre entrepreneurs faisant face à la problématique de l’hyper-croissance : le mentor est un dirigeant-propriétaire ou actionnaire significatif qui a à son actif une réussite entrepreneuriale majeure, le mentoré est dirigeant propriétaire ou actionnaire majoritaire. L’entreprise de ce dernier est sélectionnée par un comité d’admission (élus et partenaires de l’IME) et doit employer au minimum dix salariés, réaliser un chiffre d’affaire d’au moins un million d’euros et exister depuis au moins trois ans, avec deux bilans d’activité.

La valeur ajoutée de ce programme réside dans ses valeurs : bienveillance, partage, écoute, humilité… Le mentor, bénévole, n’est ni coach ni consultant. Il aide simplement le mentoré à se poser les bonnes questions. Cet échange réciproque, libre et volontaire a lieu lors d’un rendez-vous mensuel. De plus, pour éviter les conflits d’intérêt, le binôme ne travaille généralement pas dans le même secIMG_4752teur d’activité et le mentor ne peut pas rentrer dans le capital de l’entreprise qu’il a suivi pendant deux ans après la fin du programme. Le mentoré partage avec son mentor des problématiques qu’il ne peut pas toujours confier à son entourage, ses associés, ses investisseurs…

Les rencontres entre mentors et mentorés sont strictement confidentielles et l’IME vient uniquement apporter un cadre, s’assurer que des objectifs sont fixés, évaluer en continu la relation mentorale… Les entreprises qui ont pu bénéficier de ce programme ont vu leur chiffre d’affaires croître de 20 à 25 % par an. Fort de ce succès, IME France a vu le jour en 2011 afin de déployer le mentorat entrepreneurial à l’échelle nationale. Il existe aujourd’hui 7 IME.

Considèrant que « la première ressource naturelle d’un pays, c’est sa jeunesse », Dominique Restino a également adapté le mentorat entrepreneurial aux jeunes entrepreneurs à la tête d’entreprises en cours de création ou récemment crééés, en donnant naissance en 2009 au MoovJee, le Mouvement pour les Jeunes et Etudiants Entrepreneurs. Cette association démontre un potentiel de création de 1.200.000 emplois dans les cinq années à venir.

Ainsi, l’IME, et le mentorat entrepreneurial en général, favorise un accompagnement où l’humain et le partage d’expérience sont au cœur du programme. Le but étant finalement de mettre l’expérience de la croissance au service de la croissance.

* TémoignagesIMG_4741

Jacques Tordjman est fondateur et ancien Président de GFI informatique. Entrepreneur à succès, il compte à son actif deux cent cinquante acquisitions. Au sein de l’IME, il a déjà accompagné six mentorés. L’un d’entre eux, Yoann Hebert, est président fondateur de Netapsys, société d’ingénierie informatique. Créée en 2004, cette entreprise comptait quarante collaborateurs et réalisait trois millions de chiffre d’affaires lors de son entrée à l’IME en 2009. En 2015, elle enregistre un chiffre d’affaires de trente millions d’euros et emploie quatre cents collaborateurs.

Durant ce témoignage, les deux entrepreneurs ont partagé quelques souvenirs de leur relation mentorale, comme par exemple, les problématiques qu’ils ont pu aborder ensemble : la croissance organique et externe, le plan de développement, les statuts juridiques… Loin de plancher sur les aspects techniques, Jacques Tordjman a apporté à Yoann Hebert les outils et le questionnement nécessaires pour mener à bien ces missions et lui permettre de multiplier par dix son chiffres d’affaires en moins de cinq ans.

Bien que leur relation mentorale ait pris fin depuis, Yoann Hebert et Jacques Tordjman continuent toujours leurs échanges. Conquis par les bienfaits du mentorat entrepreneurial, Yoann Hebert partage aujourd’hui cette expérience avec de jeunes entrepreneurs en étant mentor au sein du MoovJee.