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Liège (Belgique) accueille le sixième IME du réseau IME France / Publié le

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L’Institut du Mentorat Entrepreneurial en Wallonie (IMEW) vient d’être porté sur les fonts baptismaux par l’Agence de Stimulation Economique (ASE).

Extrait d’un article paru sur www.lesoir.be le jeudi 10 avril 2014, par Olivier Fabes

La Belgique a accueilli son premier IME le 10 avril. Il s’inspire directement de l’Institut du Mentorat Entrepreneurial français, avec qui a été signé un protocole de collaboration opérationnelle. Le fondateur de l’IME France était d’ailleurs présent à la conférence de presse de lancement jeudi. « Notre mission est de favoriser les échanges réguliers entre des entrepreneurs aguerris qui ont connu une forte croissance et des jeunes entrepreneurs qui ont créé leur boîte depuis au moins deux ans. Un mentor n’est ni un coach ni un consultant, il aide simplement le mentoré à se poser les bonnes questions. Les échanges portent sur le savoir-être de l’entrepreneur et pas sur le savoir-faire » explique Dominique Restino.

Le mentorat vise aussi à sortir l’entrepreneur d’un certain isolement. Une étude de l’ASE a révélé qu’à peine 30 % des chefs d’entreprise en Wallonie sont membres d’un réseau, cercle ou club d’entrepreneurs. La démarche de l’Institut du Mentorat Entrepreneurial, autant en France qu’en Wallonie, se veut plus qualitative que quantitative et la cible de mentorés potentiel est d’ailleurs bien délimitée : le fondateur d’une entreprise qui a entre 2 et 10 ans, qui emploie entre 10 et 25 salariés et réalise un chiffre d’affaires d’au moins un million d’euros.

Son champ d’action se situe donc après les stades de l’incubation ou d’une première accélération. « On sait qu’il existe une peur de croître chez de nombreux entrepreneurs en Wallonie » fait remarquer Vincent Bovy, directeur de l’Agence de stimulation économique (ASE).

L’ASE a identifié 266 entreprises potentielles. Extrapolant les résultats français, où les 124 entreprises mentorées depuis 2008 ont créé 2200 emplois, l’ASE estime que chaque mentoré wallon pourrait créer 13 emplois supplémentaires.

En plus de la mise en relation, l’Imew dit apporter un regard externe objectif sur la complémentarité du binôme, sur le plan des personnalités comme celui des compétences. A la différence d’un mentorat « spontané » qui pourrait naître dans un cercle d’affaires, l’Imew apporte également un certain nombre de garanties : le mentorat est sanctionné par la signature d’une charte qui pose des garde-fous à d’éventuels conflits d’intérêt et surtout par l’engagement de se réunir au moins une demi-journée par mois pendant les 18 mois du mentorat.

L’ASE espère pouvoir créer entre 5 et 10 binômes cette année. La première étape est de constituer un pool de mentors bénévoles. « Une petite dizaine d’entrepreneurs se sont déjà manifestés, ils ont généralement entre 50 et 55 ans » précise Vincent Bovy. En France, les fondateurs de grands groupes comme Atos Origin, GFI ou Manutan donnent un peu de leur temps précieux. « En plus du plaisir de partager une expérience, ils trouvent une fraîcheur et une certaine remise en question auprès de leurs collègues plus jeunes » observe Dominique Restino.